
Une douleur vive dans le bas du dos, qui descend parfois dans la jambe, un engourdissement, une brûlure… Ce tableau vous parle ? C'est peut être le tableau clinique d'une hernie discale. Mais pas de panique : si elle est bien comprise et prise en charge, cette condition peut évoluer très favorablement, souvent sans chirurgie.
Qu’est-ce qu’une hernie discale ?
Notre colonne vertébrale est constituée de vertèbres séparées par des disques intervertébraux. Ces disques jouent le rôle d’amortisseurs. Ils sont composés d’un noyau gélatineux (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus). Lorsque l’anneau se fissure, le noyau peut migrer vers l’extérieur :
C’est ce qu’on appelle une hernie discale. Elle peut comprimer un nerf proche (comme le nerf sciatique), entraînant douleur, fourmillements ou faiblesse musculaire.
Si le disque se bombe sans rupture, on parle plutôt de protrusion discale, souvent précurseur.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les disques vertébraux vieillissent naturellement. Dès l'âge de 20 ans, ils commencent à perdre de leur hydratation. Moins souples, ils deviennent plus vulnérables aux pressions excessives. Mais d'autres facteurs entrent en jeu :
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Sédentarité prolongée ou mauvaise posture (bureau)
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Port de charges inadapté (et souvent sans échauffement)
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Microtraumatismes répétés (sport, travail physique trop intense)
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Surpoids et manque d'activité
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Stress (oui, même lui !)
Chez les jeunes adultes, les disques sont encore souples et les hernies sont souvent volumineuses mais bien hydratées. Avec l’âge, les disques se déshydratent : les hernies deviennent plus petites mais peuvent être plus douloureuses, car les structures environnantes sont moins souples.
Que peut faire la chiropraxie ?
Les ajustements chiropratiques, doux et spécifiques, ont pour objectif de réduire les tensions mécaniques sur les disques et de décomprimer les structures nerveuses. Cela favorise une meilleure mobilité vertébrale, limite l'inflammation locale, et optimise la communication entre le cerveau et le corps.
Certaines techniques de traction - décompression consistent à mobiliser la colonne sur un plan très précis, en douceur, afin de restaurer une meilleure répartition de la pression articulaire, sans provoquer de douleur. Des études ont démontré que l'approche chiropratique entraîne une diminution significative de la douleur, une amélioration de la mobilité et une réduction du besoin de chirurgie.
Une étude de 2022 publiée dans Cureus a montré que les patients souffrant de lombalgie discale traités par soins chiropratiques rapportaient des améliorations significatives de la douleur et de la fonction après seulement quelques semaines de suivi.
Et les autres options ?
La chiropraxie fait partie d’une approche globale. Bien qu'elle aide grandement à la guérison, il peut être intéressant, en fonction de l’intensité des symptômes, d'opter pour d'autres thérapies en complément :
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Kinésithérapie : des exercices ciblés et précis pour renforcer les muscles du tronc et ainsi limiter les déséquilibre musculaires à l'origine de la faiblesse discale
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Activité physique douce : comme la marche ou la natation pour tonifier les muscles du tronc sans pour autant créer de pression discale en cause de la douleur ressentie
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Ostéopathie : utile pour relâcher les tensions périphériques, la pression des organes sur la colonne ou soulager des muscles mal irrigués
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Médicaments : parfois nécessaires pour gérer une douleur aiguë, plutôt en phase de soin initiale, cela peut aider à une récupération plus rapide
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Chirurgie : uniquement en dernier recours, en cas de déficit neurologique sévère ou d’échec des traitements conservateurs, la chirurgie reste invasive avec un temps de récupération à prendre en compte. Mais elle est parfois nécessaire pour éliminer une compression mal localisée ou trop importante, avant de reprendre des traitements conservateurs
La récupération demande du temps et une stratégie cohérente. L’objectif n’est pas seulement de faire disparaître la douleur, mais aussi de réduire le risque de récidive.
Conseils pour soulager et prévenir
Voici quelques pistes simples mais efficaces à intégrer dès maintenant :
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Alternez le repos et le mouvement : allongez-vous si la douleur est intense, mais ne restez pas inactif trop longtemps.
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Respirez profondément : pour activer le système nerveux parasympathique et réduire la tension musculaire. La méthode respiratoire Wim Hoff par exemple est excellente pour la gestion de la douleur
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Appliquez du chaud ou du froid selon le stade inflammatoire (froid en aigu, chaud en chronique, en alternance lors des crises de la phase chronique)
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Faites des mouvements doux en position allongée, comme des bascules du bassin ou des étirements du psoas.
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Utilisez des crèmes naturelles à base d’arnica ou de gaulthérie en massage léger.
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Faites ajuster votre colonne régulièrement pour maintenir un bon équilibre vertébral, surtout si vous avez déjà souffert d’une hernie.
Vous ne savez pas comment faire, vous avez un doute, ou besoin de renseignements, consultez un professionnel de santé.
En résumé
La hernie discale n’est pas une fatalité. Une prise en charge chiropratique adaptée permet souvent d’éviter l'escalade vers des traitements plus lourds. Plus vite elle est détectée, plus les chances de guérison sont élevées. En vous engageant dans une démarche proactive, vous reprenez le pouvoir sur votre santé.
La Chiro c'est la vie, se faire ajuster c'est la rendre meilleure !
Sources :
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Furlan AD et al., "Manipulation for low-back pain: an updated systematic review", Spine, 2022.
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Demont A et al., "Management of Lumbar Disc Herniation With Chiropractic and Exercise Therapy", Cureus, 2022.
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Ropper AE, Zafonte RD. “Herniated lumbar disk.” N Engl J Med, 2015.
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Chou R et al., "Noninvasive Treatments for Low Back Pain", Ann Intern Med, 2017.