Le corps garde tout : comment les émotions modifient votre posture, le chiro explique
On pense souvent que la posture est uniquement une question de muscles et d’os. Pourtant, le corps raconte bien plus : il reflète notre histoire émotionnelle. Une situation stressante, un choc affectif, une charge mentale… tout cela ne disparaît pas simplement parce que nous “passons à autre chose”. Le corps, lui, se souvient.
Notre système nerveux est conçu pour nous protéger. Lorsque nous vivons une émotion forte, il crée des réflexes posturaux automatisés : se contracter, se recroqueviller, retenir la respiration, serrer la mâchoire… Ces ajustements semblent anodins, mais lorsqu’ils se répètent jour après jour, ils s’installent dans notre posture.
Quand les émotions s’inscrivent dans le corps
Le stress active le système nerveux sympathique, celui de l’alerte.
Le corps se met alors en mode “protection” :
- les épaules montent
- la nuque se tend
- le souffle devient court
- la cage thoracique se bloque
- le bassin se fige
Au début, ce sont de simples tensions.
Avec le temps, ce sont des schémas posturaux, voire des douleurs.
Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2018) montre que les émotions négatives récurrentes modifient la posture globale et la mobilité de la cage thoracique, ce qui influence directement la capacité à respirer et à se détendre.
Autrement dit :
L’état émotionnel façonne la posture… et la posture influence l’état émotionnel.
C’est un cercle.
Si le thorax se ferme, l’esprit se fatigue
Quand la cage thoracique manque de mobilité, le diaphragme perd sa liberté de mouvement.
La respiration devient plus haute, plus rapide.
Cela envoie au cerveau un signal de “danger”.
Résultat : fatigue mentale, irritabilité, inquiétude diffuse, sommeil moins réparateur.
Ce n’est pas “dans la tête” : c’est neurophysiologique.
Une autre étude (Peper et al., 2017) a montré qu’en redressant simplement la colonne et en ouvrant le thorax, les participants ressentaient moins de pensées négatives et une amélioration de l’humeur.
Le corps influence l’émotion. Autant que l’émotion influence le corps.
Comment la chiropraxie va aider ?
Les ajustements chiropratiques agissent directement sur les zones de tension qui se sont installées, aide le corps à relâcher les tensions et à libérer l'esprit.
En redonnant de la mobilité aux vertèbres, en libérant la cage thoracique et le bassin, on permet au système nerveux de sortir du mode "alerte".
Les bénéfices que les patients décrivent souvent :
- une respiration plus ample
- les épaules plus détendues
- une sensation de légèreté dans la tête
- un sommeil plus profond
- clarté émotionnelle
Ce ne sont pas des effets “secondaires”.
C’est la physiologie du relâchement nerveux. C'est pour cela que lorsque l'on garde l'environnement qui a créé les problèmes, ils ont une fâcheuse tendance à revenir plus facilement. Ce pourquoi votre chiropracteur vous accompagne sur la durée.
Un corps qui bouge librement est un corps qui intègre l’émotion au lieu de la stocker.
Quelques pistes simples pour commencer à relâcher
S’étirer doucement le thorax chaque matin, bras ouverts, recommencer de temps à autres durant la journée, surtout si vous restez longtemps en position assise.
Bailler volontairement (excellent pour le diaphragme) et stimule le nerf vague, responsable de la relaxation.
Marcher 10 minutes au moins, après une journée d’écran et s'aérer le plus souvent possible.
Expirer plus longtemps que vous n’inspirez.
Consulter régulièrement un chiropracteur pour entretenir la mobilité de la colonne.
Le corps sait se libérer.
Il a juste besoin d’espace pour le faire.
Sources :
Peper E., Lin I.M., Harvey R. (2017). Posture and emotional states. Biofeedback Journal.
Nair S., Sagar M., Sollers J. (2015). Emotional regulation and autonomic function. Frontiers in Psychology.
Tsay A., Allen T. (2021). The embodied connection between emotion and posture. Psychological Review.
